Je remontais le drap sur mon corps nu encore couvert de petites perles de transpiration. Sandra était partie dans la cuisine chercher deux grands verres d’eau fraiche.

Après avoir senti sa main sur mon épaule, mettre tournée et l’avoir reconnue, je m’étais levé d’un bond prête à lui expliquer mon geste de la veille. La voyant ainsi devant moi les mots que je n’arrivais pas trouver me vinrent en un éclair. Sa beauté, mes désirs, son odeur, mon envie, ses formes, ses yeux, et tout ce qui avait traversé mon esprit juste avant de prendre ses seins dans mes mains.

Sa bouche s’écrasant sur la mienne m’empêcha de dire quoi que ce soit. Elle me prit par surprise comme la veille je l’avais fait. Mais pas question de la gifler ou de m’enfuir en la plantant là. Je profitais de ce baiser inattendu, de la douceur de ses lèvres, de ma moiteur de sa langue.

Tout alla très vite à la suite de cette entrée en matière brutale. Sandra, puisque comme elle me le révéla pus tard, ma belle bibliothécaire se prénommait ainsi, me prit par la main et m’entraina avec elle. Les escaliers de la bibliothèque dévalés. Sa voiture sur le parking. Le trajet en silence. Son immeuble. L’ascenseur dans lequel nous nous sommes de nouveau embrassées. La porte de son appartement qui claque après notre passage. Son lit de draps noirs. Elle nue me déshabillant. Nos corps se mêlant. Ses doigts m’explorant. Sa langue en moi. Ses seins sous mes mains. Ses mains sur mes fesses. Mes cris. Mes frissons. Son sexe sous ma bouche. Son gout. Sa chaleur. Sa moiteur. Sa sueur. Ses cris. Nos jouissances. Nos corps fatigués, repus, comblés.

Nue. Le corps zébré par la lumière filtrant au travers des stores vénitiens, Sandra m’apporte un verre dans lequel tintent deux glaçons.Elle me le tend et s’allonge à côté de moi. J’avale une longue gorgée d’eau fraiche et attrape un glaçon pour le faire glisser sur ses lèvres, et sur sa peau. Elle frissonne. Ses seins se dressent au passage du cube de glace. En quelques minutes le glaçon n’est plus que traces d’eau sur son corps. Elle m’embrasse. Sa bouche est fraiche. Nous faisons l’amour tendrement. La fièvre de nos premières étreintes s’est apaisée. Nous nous faisons douces. Nous jouissons une dernière fois avant d’aller prendre une douche ensemble. Nous nous quittons à regret. Contrainte d’aller retrouver Marc je lui offre ma bouche une dernière fois avant de partir.

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