Comme tous les adolescents je me suis masturbé. C’était tout d’abord un geste de découverte, d’exploration. Un geste quasi innée. Une première prise en main. Une nouvelle sensation. Cela se passait devant des photos de magazines achetés en cachette, planqués sous le lit, derrière une armoire, dans un endroit que l’on croit secret. Ou bien devant la télé tard le samedi soir (je vous parle d’une époque lointaine, d’avant Internet. Celle où le porno n’était accessible partout,tout le temps, d’un simple clic). C’est le temps des premières éjaculations dans des kleenex, dont il faut se débarrasser discrètement. Parce que l’on croit naïvement que les parents ignorent tout de nos pratiques masturbatoires. Ils savent mais ne disent rien. Cela dure jusqu’à la première femme, le première fille.
La découverte de la douceur du sexe féminin, sa moiteur, son confort, rend votre main bien triste en comparaison. Pourtant j’y suis revenu. Quand je me suis retrouvé a nouveau solitaire. Retour aux pratiques manuelles. Elles sont tristes. De simples succédanées. Pour se vider. Pour évacuer la tension. Mais si la solitude dure, elles deviennent les seules expériences sexuelles. Sans y prendre goût, il se créer une habitude. Un dépit. Petit à petit à force de se branler devant des film porno; vient l’oubli du corps des femmes. Du sexe des femmes. La main est votre partenaire. La pornographie votre compagne de solitude. Les kleenex vos amis.
Puis vous retrouvez une vraie compagne. Une partenaire. Votre main ne flatte plus votre sexe, mais le sien. Et si vous retrouvez des pratiques masturbatoires, ce n’est plus en solitaire, mais dans un acte partagé. Que çe soit elle qui vous caresse, ou vous. Ce n’est plus triste. Ce n’est pas un acte de dépit. Un vague palliatif. Cela fait parti de vos jeux sexuels. De votre complicité. Fini les kleenex. Vous éjaculez sur ses seins, son ventre, entre ses doigts.
Tout d’abord, je vois que le blog est en pleine évolution.
C’est bien !
Par contre, l’article « post-it » semble avoir disparu ? Quel dommage, moi je l’aimais beaucoup.
Puis venons-en à ce billet.
Sans le savoir, vous (tu) touchez un sujet sur lequel je réfléchis…
Mon homme pratique la masturbation en solitaire, quotidiennement, pas par dépit. Votre vision me semblerait presque féminine, du coup.
J’ai du mal à cerner pourquoi il continue à cette fréquence-là. Pas de mal à se faire du bien, je sais bien. Mais j’ai presque l’impression qu’il préfère « seul » à « à deux ». Et moi non.
Peut-être après un célibat trop long, sa sexualité, c’est ça, pour lui. Une habitude dont il ne peut se défaire, qu’il ne se résoud pas à freiner… il sait comment faire venir le plaisir, il fantasme… et avec moi, non. Je suis connue de lui, et il ne peut pas agir en égoïste.
Y a pas à dire, la masturbation dans la complicité, y a pas mieux.
Post It va revenir. Il me faut un peu de temps, je n’ai plus les photos sous la main, mais d’ici quelques jours il sera de retour
Ayant été célibataire longtemps moi aussi, cette forme de sexualité est devenu la seule. Quand j’ai rencontre ma compagne il m’a fallut du temps pour me défaire de certaines habitudes avant de pouvoir m’abandonner entre ses mains. Maintenant si je me masturbe seul, c’est parce que ma femme n’est pas là pour plusieurs jours. Et encore, je ne le fais que quand je n’en peux plus d’attendre.
Le plaisir solitaire est différent et complémentaire du plaisir à deux. À deux, c’est un échange, un dialogue, une montée progressive vers l’extase. Seul, la montée est plus rapide, plus directe.
Chacun vit ça différemment. Il semble naturel qu’être en couple réduise, voire supprime, le besoin solitaire. Mais en réalité, il peut l’attiser aussi.
PS : bravo pour l’évolution du blog !